Un autre lundi matin à la fondation, plutôt calme pour l'heure! La permanence de la banque orthopédique ne demande pas énormément de temps, plutôt de l'investissement auprès des personnes et une bonne compréhension du problème. Ce deuxième point me fait encore défaut, j'ai du faire répéter 5 ou 6 fois le mot
"fallecida" à une dame avant qu'elle me dise
"muerta, mi madre esta muerta", je ne pouvais évidemment pas deviner que
fallecida voulait dire "décédée", c'est le castillan qui rentre. J'éprouve encore quelques difficultés à répondre au téléphone, transmettre les appels et parler avec fluidité sur le thème médical. Cela dit, je me rends compte que je ne traduis plus quand j'ai des discussions "communes" avec les argentins, ils s'en sont aussi rendus compte et ce nouveau "pouvoir" m'enchante!
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La Posta del Viajero, la salle commune. |
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La salle commune, bis. |
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La Calle Congreso, vue vers la place |
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La Calle Congreso, de l'autre côté |
Cette semaine a été plutôt calme en termes de bénévolat, je me suis rendue compte que mon niveau d'espagnol était encore insuffisant pour me permettre de dialoguer avec fluidité lors des ateliers de soutiens scolaires ou autres. Cela dit, 2 matinées de permanence, deux soirées de réunion et une demie-journée d'activité au
barrio... ce n'est pas rien! Je fais mon maximum pour me rendre utile, dans la mesure du possible évidemment.
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Le barrio durant l'activité |
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Les volontaires et les enfants. |
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Vue de dos |
Samedi, nous avons organisé une journée tournant autour de l'environnement. J'ai été très surprise de constatée le niveau d'investissement que les enfants avaient. Ils étaient tout à fait conscients du problème que présentait le
barrio et savaient ce qu'il fallait faire pour l'éradiquer. Le manque de volonté vient généralement des parents, ils ne prennent pas la peine d'aller un peu plus loin sur le chemin pour déposer leurs ordures au point de ramassage des éboueurs, du coup ils les jètent dans le canal ou les brûlent au bord de la route. Certains des enfants nous ont dit qu'ils avaient des cours parlant de l'écologie à l'école, je trouve ça formidable de conscientiser les jeunes sur l'avenir de la planète, Dieu sait que ça m'importe!
Il est difficile d'aborder un thème comme celui là avec des gens qui souffrent de pauvreté mais Vanessa, l'une des volontaires en charge du projet, a mené ça de mains de maître en transformant le tout en un "jeu éducatif" auquel les enfants se sont prêtés avec plaisir.
Nous sommes partis, par petits groupes de 5 ou 6, visiter le
barrio et constater la diversité des déchets qu'il y avait sur place. Nous avions une petite liste de questions informelles à poser aux jeunes, sur le ton de la conversation. Ils nous ont répondu et ont donné leur avis sans aucune retenue, cela nous a permis de dévoiler leur volonté farouche d'améliorer leur environnement.
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Le jeu de la "dégradation" |
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Vanessa, guidant les enfants lors de la dernière activité |
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Silvia, une autre volontaire accompagnant d'autres enfants |
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Une affiche de faite! bravo Ivan! |
Nous sommes ensuite revenus près du réfectoire afin de lancer le second jeu qui portait sur le temps de dégradation de divers objets: mégots de cigarette, chewing-gum, plastique, journaux, etc.
Une fois encore, les enfants s'y sont prêtés avec plaisir, ils étaient très attentifs et calmes. Les volontaires étaient surpris par tant d'implication dans l'activité mais nous n'allons surtout pas nous en plaindre. L'activité suivante bouclait la matinée par une sorte de "synthèse" de leur part: les jeunes disposaient de grandes feuilles de papier colorées et de crayons, feutres, etc. Nous leur avons demandé de réaliser des panneaux environnementaux afin de les accrocher dans la salle commune du réfectoire. Aucune contrainte, aucune directive si ce n'est celle de s'exprimer librement sur le sujet, de laisser aller son imagination et ses envies.
Le résultat a été concluent, une fois encore les enfants se sont prêtés au jeu avec enthousiasme, s'appliquant, demandant notre avis, nos conseils. Ce fut, selon moi, une grande réussite! J'ai également profité de cette journée pour prendre des photos des tous petits, ils ont des bouilles à croquer et je voulais vous en montrer quelques uns pour que vous puissiez visualiser un peu mon monde.
En dehors de la fondation, je vis également de chouettes moments, je visite la région petit à petit et je m'aperçois que Tucumán n'a pas volé son surnom de "Jardin de la République". La semaine passée, je suis montée sur le
Cerro San Javier, où se trouve le
Cristo. Hier, nous avons fait une ballade à
Cadillal, un lac artificiel magnifique entouré de montagnes verdoyantes... Le temps était superbe et j'ai vraiment passé un bon moment!
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La vue depuis San Javier |
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El Cristo |
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Loma Bola, d'où se jettent les parapentes |
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Cadillal |
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El lago de Cadillal |
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Au bord du lac |
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On pêche au bord du lac, visiblement! |
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Premier coucher de soleil auquel je participe. |
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Il m'a laissé sans voix |
Comme vous le savez déjà (pour la plupart), j'ai également testé les "boites" argentines, on les appelle
boliches. La ville pulule de ces endroits branchés et du Jeudi soir jusqu'au Dimanche matin, ils ne désemplissent pas. Je ne connais pas les 3/4 des morceaux que le DJ passe, c'est un savant mélange de cumbia, salsa, lambada, morceaux des années 80 & 90, etc. J'y ai entendu Stromaë (non, je ne m'en remets pas) et je n'aurais jamais cru que "Alors on danse" me ferait autant de bien, un grand moment musical à l'autre bout du monde! C'était très
buena onda comme on dit par ici!
J'en profite pour vous montrez quelques photos de mes
loquitos avec qui je vis à l'auberge.
Je sais que je n'écris plus très souvent mais je ne voyage plus autant et ma vie se calme petit à petit, j'ai évidemment un millier d'histoires "parallèles" à raconter mais elles nécessitent une gestuelle théâtrale (vous me connaissez) indispensable, il faudra donc attendre mon retour!
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Adry y Sara |
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Pablito |
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Carolina y Jesus |
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Au stone, mojito, gin tonic, musique |
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Au stone, entre filles! |